La rédaction inclusive en droit

Pourquoi les objections ratent-elles la cible?

Auteurs-es

  • Michaël Lessard Université de Toronto
  • Suzanne Zaccour Université d’Oxford.

Résumé

La langue française est en effervescence. La rédaction inclusive (ou la féminisation du texte) est de plus en plus répandue. Le milieu juridique ne fait pas exception : avocat·es, notaires et juges de tous les paliers donnent une plus grande place aux femmes et aux personnes non-binaires dans la langue. On y rencontre toutefois des résistances particulières. Beaucoup se demandent si la langue inclusive doit se cantonner aux contextes informels, ou si elle peut réellement convenir aux textes juridiques.

Dans cet article, nous répondons à ces interrogations en démontant huit objections classiques à la rédaction non sexiste en droit :
1. Le genre grammatical n’a rien à voir avec le genre des personnes;
2. Les règles de grammaire n’ont rien à voir avec le patriarcat;
3. La rédaction inclusive est un projet superficiel;
4. Le féminin alourdit le texte;
5. Les juges n’utilisent pas la rédaction inclusive ou épicène;
6. La féminisation est une erreur de français;
7. La rédaction non sexiste est trop imprécise pour le droit;
8. La féminisation renforce la binarité et le sexisme de la langue française.

Nous verrons que ces objections sont plutôt des mythes aux fondements instables.

Mots-clés :

rédaction inclusive, féminin, grammaire, féminisation, mythe, genre, sexisme, discrimination, droit, écriture inclusive, égalité, langue, épicène

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Publié-e

2021-04-29

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