RECONCILIATION AND ETHICAL LAWYERING

SOME THOUGHTS ON CULTURAL COMPETENCE

Résumé

Le présent article examine, sous un angle critique, le recours aux compétences culturelles pour répondre aux appels à l’action no 27 et no 28 lancés par la Commission de vérité et réconciliation (« CVR »). L’auteure avance que, malgré les meilleures intentions, le fait d’embrasser aveuglément les compétences culturelles, telles qu’on les conçoit actuellement, constitue une solution insuffisante qui pourrait même aller à l’encontre du but recherché malgré les meilleures intentions.

Tout en reconnaissant qu’un engagement sincère envers la réconciliation au sein de la profession juridique au Canada sous-tend bien souvent cette mise en valeur des compétences culturelles, l’auteure fait état de préoccupations voulant qu’une conception limitée et défaillante des compétences culturelles soit peu susceptible d’aider les avocats à mieux représenter leurs clients autochtones ou de modifier l’expérience de ces derniers au sein de l’appareil judiciaire en général.

Selon l’auteure, les appels à l’action de la CVR requièrent la prise de mesures axées sur la responsabilisation, et la profession juridique doit reconnaître que les appels à l’action no 27 et no 28 représentent une occasion unique d’innover et d’avancer en reconsidérant la formation juridique, les compétences et la déontologie dans l’exercice du droit au Canada, pays aux facettes juridiques multiples. Pour conclure, l’auteure présente deux propositions afin de faire avancer ce discours.