THE TRANSFORMATIVE POTENTIAL OF THE TRUTH AND RECONCILIATION COMMISSION
A SKEPTIC’S PERSPECTIVE
Résumé
De 2009 à 2014, la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) a entendu le témoignage d’Autochtones qui autrefois ont été élèves de pensionnats indienset a organisé des évènements permettant les échanges avec le public canadien au sujet des conséquences et contrecoups des tentatives passées cherchant à assimiler les Autochtones et à effacer leurs cultures. Ce faisant, la CVR a accompli sa mission avec sensibilité et habileté. Le présent article porte essentiellement sur le rapport final de la CVR qui, selon l’auteur, ne met pas suffisamment l’accent sur le fait que les politiques et les lois canadiennes continuent de priver les peuples autochtones des prérogatives nécessaires pour assurer leur propre prospérité. Le projet de réconciliation avec les peuples autochtones n’a pas été facilité par cette omission d’indiquer clairement jusqu’à quel point les attitudes coloniales ayant mené à l’instauration de la politique des pensionnats indiens demeurent solidement ancrées dans les structures de l’État canadien. Après avoir examiné les composantes fondamentales du concept de réconciliation, dont l’engagement réciproque et le changement relationnel, l’auteur de cet article conclut qu’il faudra adopter une approche différente afin de mener à bien la transformation qui est inhérente à une réconciliation digne de ce nom.