LA COUR SUPREME FACE A LA VIE, FACE A LA MORT: DE VALEURS ET DE DROITS

Résumé

Les Chartes l'imposent: la Cour suprême se doit de dire nos valeurs fondamentales. Face à la vie, celle de l'enfant. Avortement planifié ou grossesse poursuivie, le petit être en croissance n'est rien au regard, du droit: ainsi le veulent les décisions de la Cour. Avec la naissance vient la reconnaissance: les droits de l'enfant prévalent dès lors sur ceux, non moins réels, des parents eux-mêmes. Devant ce paradoxe, l'argumentation juridique de la Cour, trahie, selon l'auteur, par certaines faiblesses, dissimule mal la motivation sociale sousjacente. Face à la vie, face à la mort. Protection consacrée de son intégrité, l'autonomie de la personne adulte s'arrête au seuil controversé, et parfois sans nuance, de l'inacceptable : le choix de mort. Enfin, fondement de tous les droits, la dignité humaine se voit consacrée par la Cour dans une décision digne d'éloges.